mercredi 22 avril 2020

Synchronicité, 3 exemples

Le corps ''nous'' avertit, nous parle. (La nature aussi, et l'animal, n'en parlons pas !) Mais nous ne prenons pas le temps de l'écouter. L'avantage de ce confinement, pour moi en solitaire, est justement que je le prends ! C'est peut être aussi relié à la synchronicité ? Voir sur ma page ''L'homme super lumineux'' qui. malgré le titre accrocheur imposé par l'éditeur, un classique ! est un excellent bouquin de deux scientifiques de haut vol.
Vous est-il arrivé que la nature, ou un événement voire votre corps lui même semblent vous aider, répondre à une question, ou vous tirer d'un mauvais pas ?
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''CHARBONNIER'', le plus récent
Nous sommes en voiture avec un pote en Bourgogne, il fait nuit. On discute... je parle de ma famille paternelle et de certains de ses mystères, nombreux.. de cette grand mère notamment à laquelle toutes disent que je ressemble en rousse (elle était très brune) et petit format (elle faisait plus d'un m 75, moi, un m 60) une belle femme disait-on, débrouillarde et il le fallut car elle éleva seule et au mieux ses quatre derniers enfants après un divorce mouvementé et aucune aide du père, lycée prestigieux, cours de piano, de chant, que sais je ? Bcp d'entregent. Appréciée de tous. Comment ? Silence. Mon père n'en parlait jamais mais comme de toutes manières il ne me parlait jamais ... la seule fois où j'ai osé le questionner sur son âge lorsqu'il est né, lui, le dernier de la fratrie, j'ai cru qu'il allait me gifler. Je n'ai plus jamais recommencé. Verbatim de la discussion ds la voiture.

H ---- Une femme cultivée, tu sais, j'ai retrouvé des lettres d'elle, elle a un style, de l'humour, j'aimerais savoir d'où elle venait, elle s'est totalement fondue ds la famille Larrivé' comme si elle ne venait de nulle part. Orpheline ? Je ne crois pas, elle n'aurait pas eu, ni sa soeur ! une éducation si soignée, rare pour une femme.. 
P ---- Étonnant qd m que tu ne saches presque rien d'elle ...
---- Et stt que je ne l'ai jamais connue ! J'avais 5 ans qd elle est morte. Voyante connue, qd m, je l'ai su récemment deJacqueline, que j'ai fait parler.. une clientèle d'hommes politiques...
---- C'est d'autant plus étonnant ... pour des gens qui voyageaient facilement..
---- Remarque, elle avait 12 petits enfants...  je n'étais pas la plus importante. Figure-toi que je ne suis même plus sûre de son nom, c'est qd m inouï ! Claudia, oui, puisque c'est aussi le mien, mais ensuite ... si je prends le nom de scène de sa soeur, Line, (cantatrice), qu'elle a un peu modifié, ça doit tourner autour de Charney... Chardonet ? (et là, je ris car au même moment, je pense... et je DIS) ''note qu'elle était sans doute un peu snob, comme tous les Larrivé, même si elle n'en était pas vraiment une, et si ça se trouve son nom était ....''
... JE N'AI MÊME PAS LE TEMPS DE FINIR : SOUDAIN UN ÉNORME CAMION NOUS DOUBLE, ASSEZ RAPIDE : SUR SON FLAN, EN LETTRES ÉNORMES, EST ÉCRIT ''CHARBONNIER'', EXACTEMENT LE MOT QUE J'ALLAIS PRONONCER. C'était il y a qques mois. J'ai eu l'impression que Claudia me soufflait.
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2 JEAN LARRIVÉ
 Plus ancien, je suis à Anduze, il est tard, mais je voudrais bosser.. un pote (pas du tout connu) m'a passé un manus que j'ai promis de lire, et j'ai avec un autre ami, Michel, lui, connu, un projet de livre sur les coincidences surprenantes ... pour tout dire, les synchronicités. Il en a vécu plusieurs, moi aussi et m'a procuré ''Le matin des magiciens'' que je me propose de relire, mon exemplaire est à Paris. J'ai écrit sur une feuille ''coïncidences surprenantes, quelques exemples. Larrivé Jeury'' (après tout un livre commence toujours par un mot !)
Mon père (Jean Larrivé) vient de mourir qques jours avant, et j'ai sur moi le livret de condoléances auquel je dois répondre, cad relever les noms et adresses des gens qui ont signé. Pas le courage de le faire seule ds la galerie, je vais au petit troquet de la place dont je connais bien le jeune patron, devenu un ami. Il est 10 h du soir ou un peu plus. On est en Septembre. Je m'installe ds un coin et, toujours pour me donner du courage avant de colliger la liste des condoléants, j'attaque le manus de Gérard... ma fois excellent, je me régale.. Stef m'a servi un double café, tout va.
Et puis ! Meeerddddeeeeeee ! survient un gus que je connais un peu, un, disons fils à papa qui se veut écrivain ou artiste, ilsépazencor et me course parfois sans se gêner pour m'entretenir de projets qu'il ne réalise jamais. J'accepte parce que ça lui fait plaisir mais là niet ! Note, en plus, en démarrant ma tronçonneuse je me suis bousillé la clavicule, une vraie merde ... je lui fais un signe, gentil mais de me laisser bosser, il comprend et n'insiste pas. Il est à ? 5 m de moi, arrêté.
---- Je vois que vous bossez je ne vais pas te déranger rassure toi, je veux juste vous dire que j'ai fait la connaissance d'un auteur EXTRAORDINAIRE !  Gérard A... ''
Je dois faire une drôle de tête car il comprend immédiatement.
---- C'est ce que vous lisez ?
---- Oui.
Fin de l'acte. Je me dis juste que Gérard a un service de presse redoutable, ce qui est surprenant de sa part...
Deuxième. Mal à la clavicule, tant pis pour le livret de condoléances, je rentre. Il est minuit. Il bruine un peu. Ô stupeur, devant la galerie un petit attroupement de cyclistes. J'en reconnais un, il est venu l'après midi et on a un peu causé café-philo, un gars sympa, intéressant. Il me présente ses potes, un couple et sans doute sa propre copine. Ils me demande à entrer pour un ''café philo'' improvisé comme je lui ai dit qu'il m'arrivait de faire.
---- Désolée exceptionnellement je ne peux pas, je me suis esquintée la clavicule et je dois m'allonger.. ms demain, avec un grand plaisir..
---- Mais demain on ne sera plus là'' me dit l'une (deux d'entre eux sont instits.)
Qu'est ce qui me prend de lui demander :
---- Où ?
---- Nous, à Paris, enfin à Clamart plutôt...
---- Tiens tiens ! où dans Clamart ?
---- En face de la gare.. enfin c'est compliqué en fait c'est la pointe de Malakof mais ...
---- Si je comprends très bien. Quelle villa ? (on nomme 'villa' des impasses de plusieurs maisons, assez courts)
---- La villa Louise...
En gros elle habite en face de chez moi.
Acte trois
---- Ça alors. J'écris justement sur les coïncidences troublantes et là ... mais excusez moi, ma clavicule ... on reste en contact, c'est trop extraordinaire. Mon nom est Hélène Larrivé vous le retiendrez ou vous voulez une carte, je dois en avoir encore?
Et là, la jeune femme qui n'avait rien dit jusqu'à présent ni son compagnon éclatent de rire :
---- Là c'est sans problème, on habite la rue Jean Larrivé, à Lyon.''
C'est tout. Mais j'en ai encore la chair de poule. Il m'a semblé que mon père me disait quelque chose.
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3 HÉPATITE VIRALE D'ÉMOTION,  se faire ''de la bile''
Le dernier exemple (il y en a plein d'autres) est le plus .... merveilleux ou disons étrange. Sortez vos mouchoirs, c'est une période difficile de mon existence.
On est en 66. Je viens de passer le bac et l'école Normale d'Aix, qui décidément m'a ''externée'' (mes parents ont déménagé dans une autre académie) ne m'a pas oubliée... je dois donc ''faire'' mon année de stage dite 4ième année, au terme de laquelle je serai nommée quelque part pour 10 ans (à moins de rembourser je suppose. Comme nous avait dit Lallemand, notre salope de prof de maths ''vous ne vous appartenez plus à présent mais à l'éducation Nationale, vous n'avez pas le DROIT de tomber malades''). Je supplie mes parents ou plus exactement ma mère, mon père ce n'est m pas la peine, en vain. A présent, certes depuis peu, depuis 3 ans, mon père gagne du fric, son affaire tourne à bloc. Rien n'y fait, c'est ainsi, point. Pour la première fois, même Marguerite, (ma grand mère) ne me défend pas ; a-t-elle peur de se mettre mal avec sa fille, elle a 75 ans, et sa 'jeune' soeur, Josée qu'elle a en charge n'en a que 63 ; a-t-elle voulu en qque sorte négocier l'avenir de sa soeur après sa mort ? J'ai du mal avec ça. A-t-elle voulu s'assurer elle-même ? Non impossible. Du rest, par la suite, Lydie se chargera au mieux des deux vieilles dames sans barguinier et de Jo qd Marguerite ne fût plus là, et elle l'aurait sûrement fait même si elle m'avait défendue. Reste que tout de même, sans que je ne sache pourquoi, elle a joué la carte Lydie. Peut être ne se rendait-elle pas compte de l'enjeu pour moi ? J'ai vraiment du mal avec ça. ''Mais Françoise va en fac, elle''... ''oui mais c'est pas pareil, ce sont des gens qui ont de quoi''... Encore une question, ignorait-elle que l'affaire de mon père marchait à fond ? Qu'importe finalement.
Je suis donc désespérée mais je me suis quand même inscrite en fac en cachette car j'ai déjà mon permis et un aller retour n'est pas difficile. Septembre, je dois donc ''réintégrer'' l'EN de Nimes, plus moyen d'y échapper. On m'a loué un joli appart rue Roussy mais cela n'annule pas mon chagrin. Je n'arrête pas de pleurer. J'ai qd m de la chance, en fait, j'en aurai deux, la première, ma directrice de stage, que je suis censée aider et qui doit m'apprendre le job est une sainte, une femme extraordinaire dont le seul défaut est sa puissance de travail, je me demande quand elle dort. Elle me propose certes gentiment, d'être là ''oh pas trop tôt, je vois bien que vous êtes jeune, vers 7 h ça vous ira ? Moi je serai là avant mais bon'' ...  Elle a compris ma détresse et ne sait comment m'aider. Tous les jours en descendant la rue de Salinelles, je martèle chaque pas d'un ''je ne serai jamais institutrice'' ... ''je ne serai jamais institutrice'' ... ''je ne serai jamais institutrice ''...
---- Essayez de plaider votre cause au Rectorat '' m'avait-elle conseillé un jour que je n'avais pu me retenir d'éclater en sanglots après les cours. Ce fut en vain, une garce à la Kafka épluchant mon dossier, méprisante :
----- Vous venez d'Aix ?
----- Oui. Nous habitons Marseille..
----- Ah bon ! Et ... quoi ? (elle regarda de plus près sa feuille, scandalisée ) VOUS AVEZ TENTÉ DE VOUS SUICIDER ? Je vous ai posé une question !
----- Oui
----- Mais c'est pas bien, ça ! Il faudra que ça vous passe hein ... (elle regarda encore une autre feuille) vous avez été soignée par le Dr Delpierre ? 
----- Oui...
----- Tout ça à nos frais ... bon, mais de toutes façons, je ne peux en AUCUN CAS, vous m'entendez, en AUCUN CAS vous autoriser à démissionner, vous êtes mineure (la majorité était à 21 ans) ce sont vos parents seuls qui peuvent le demander... et puis svp, plus de pantalons, une tenue correcte prochaine fois. Hein ?
----- D'accord.
----- D'ACCORD ! je rêve ! Mais je ne suis pas votre copine vous l'aurez peut être remarqué non ? Alors ?
----- Oui ... Madame !
Bref, rien, juste le plaisir sadique d'une saloperie réjouie de tenir une gamine désespérée entre ses crocs. Mme Severat m'avait vue le lendemain, encore défaite. ''Allons on va à la salle de musique ''...
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Ne pleurez pas ! (Comme je le fais maintenant) car c'est là que mon corps a joué sa partie. Une partie dangereuse certes, ms qui finit bien. Quelques jours après, c'était chez mes parents, le dimanche, je me réveille, Lydie est devant moi. Etonnée, comme réprobatrice.
------ Qu'est ce qui t'arrive ?
------ mais ... rien ... je dormais...
------ Tu te sens bien ?
------ mais oui! Qu'y a-t-il ?
------ va te voir !
J'étais JAUNE COMME ... NON, PIRE QU'UN CITRON, ENTRE UN CITRON ET UNE MANDARINE, le blanc de mes yeux, sous mes ongles, ma langue, mes gencives, tout était orange, ahurissant ! Mais qu'est ce que j'ai ?
Une hépatite virale. Cela dura qques jours, aucune fatigue, juste cette fâcheuse couleur. Je retournai à Nîmes ; me voyant Mme Severat me demanda de rester chez moi :
------ Vous devez être fatiguée
------ Non, pas du tout
Elle sourit.
------ Alors à votre place je mettrais une jupe et j'irais de nouveau au Rectorat, vite, avant de retrouver votre couleur normale.
Ce que je fis. Et bien, mineure ou pas, ils acceptèrent ma démission le jour même (plus exactement crois-je, ils forcèrent mes parents à l'accepter.) C'est ainsi que j'entrai en fac quasiment en date. Mon foie ne m'a plus jamais emmerdée.
C'est ainsi aussi que .... ms c'est une autre histoire

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