samedi 13 septembre 2003

Des femmes en danger de mort

"Des femmes en danger de mort" article par HL


Des femmes en Iran risquent la mort… Parfois par lapidation. Leur crime? Le seul et principal «crime» qui vaut leur vaut pendaison, lapidation etc… est avant tout d’être femme. C’est pourquoi j’emploie le terme de gynocide. La définition d’ Elie Wiesel du génocide, «tuer quelqu’un parce qu’il est né» est ici appropriée. Il s’agit de tuer quelqu’un pour RIEN, pour sa seule appartenance à un groupe ou ici à un genre déterminé. C'est-à-dire parce qu’on a déjà décidé de le supprimer, — le tuer parce qu’il est né, parce qu’il est de trop — et qu’il n’est de toutes manières qu’en sursis, même lorsqu’on le laisse provisoirement en vie.


Cela commence par des mesures discriminatoires «légères», burlesques mais humiliantes, symboliques, qui rappellent sans cesse à la victime qu’elle est coupable d’être, qu’elle est en sursis: une étoile jaune, un vêtement particulier, une interdiction de certains lieux, l’apartheid… Si rien ne se passe, si personne n’élève la voix, la mort vient ensuite et très vite: elle est déjà en germe dans la discrimination, la relégation, la dissimulation, la honte. 0n ne veut pas voir. On cache: cela donne le ghetto, les murs, les maisons closes, (au sens littéral), la prison, et le voile. Et pour être sûr de ne plus voir, on tue. C’est radical.C’est la situation des femmes en Iran: a priori celle de délinquantes ou de criminelles présumées, et à tout instant. Dans la vie quotidienne, être femme c’est être une prévenue au sens juridique du terme, prévenue pour un crime potentiel relié au seul fait d’être femme, un crime qui doit être examiné de la manière la plus tatillonne, la plus obsessionnelle qui soit, parfois jusqu’au comique. Une mise en examen inquiétante, suspecte, lourde et affouillante, qui concerne tout les gestes des suspectes, y compris ceux de leur vie personnelle la plus intime, livrée en pâture aux tribunaux dans tous ses états. … voir suite dans le livre… Et cependant, une précision: la lapidation n’existe pas dans le Coran, pas plus que le châtiment «si le «coupable» se repend» car Allah est miséricordieux. Alors?