samedi 13 décembre 2003

Le coran etc..

"Le Coran n'est pas ce que l'on croit" article de Nadia Uzan

Le Coran et ce qu'on en fait

Lorsque l'on voit en Iran des femmes parfois très jeunes condamnées à mort, à la lapidation notamment, par les tribunaux islamiques pour "adultère", on pense parfois que c'est l'Islam lui même qui est une religion barbare: cela alimente l'ostracisme contre les musulmans. Or il n'en est rien. La lapidation n'est nullement mentionnée dans le Coran. Quant à la preuve de l'adultère, elle est presque impossible à établir puisqu'il faut quatre témoins visuels de l'acte lui-même, ce qui ne doit pas se trouver sous les sabots d'un cheval! A l'origine, le Coran était un texte plutôt civilisateur, qui avait pour but d'adoucir les pratiques terribles des tribus bédouines: ainsi, il interdit la mise à mort des petites filles, souvent enterrées vives avant l'Hégire, il ordonna aux pères de faire aussi hériter leurs filles (certes de la moitié de la part des garçons mais c'était mieux que rien), il recommanda aux croyants de ne prendre que quatre femmes (ce qui était un progrès) et encore à condition de pouvoir les traiter équitablement et les entretenir toutes, ainsi que de donner aux femmes répudiées un "douaire" afin qu'elles ne soient pas dans le besoin. Il ordonna aussi à l'homme de ne pas s'opposer au divorce s'il était souhaité par une femme (et toujours de lui donner son douaire même en ce cas...) Dans le contexte, c'était un texte relativement humaniste!


 
Même s'il comprend en effet des appels à la guerre (comme la Bible. D'autre part, il recommande aussi le pardon au cas où la femme (ou l'homme) adultère se repend car Allah est miséricordieux. Alors? Les tribunaux dits islamiques qui condamnent des gamines pour... rien galvaudent la religion qu'ils prétendent défendre et accroissent les tensions et même les haines. Voir la suite...

samedi 13 septembre 2003

Des femmes en danger de mort

"Des femmes en danger de mort" article par HL


Des femmes en Iran risquent la mort… Parfois par lapidation. Leur crime? Le seul et principal «crime» qui vaut leur vaut pendaison, lapidation etc… est avant tout d’être femme. C’est pourquoi j’emploie le terme de gynocide. La définition d’ Elie Wiesel du génocide, «tuer quelqu’un parce qu’il est né» est ici appropriée. Il s’agit de tuer quelqu’un pour RIEN, pour sa seule appartenance à un groupe ou ici à un genre déterminé. C'est-à-dire parce qu’on a déjà décidé de le supprimer, — le tuer parce qu’il est né, parce qu’il est de trop — et qu’il n’est de toutes manières qu’en sursis, même lorsqu’on le laisse provisoirement en vie.


Cela commence par des mesures discriminatoires «légères», burlesques mais humiliantes, symboliques, qui rappellent sans cesse à la victime qu’elle est coupable d’être, qu’elle est en sursis: une étoile jaune, un vêtement particulier, une interdiction de certains lieux, l’apartheid… Si rien ne se passe, si personne n’élève la voix, la mort vient ensuite et très vite: elle est déjà en germe dans la discrimination, la relégation, la dissimulation, la honte. 0n ne veut pas voir. On cache: cela donne le ghetto, les murs, les maisons closes, (au sens littéral), la prison, et le voile. Et pour être sûr de ne plus voir, on tue. C’est radical.C’est la situation des femmes en Iran: a priori celle de délinquantes ou de criminelles présumées, et à tout instant. Dans la vie quotidienne, être femme c’est être une prévenue au sens juridique du terme, prévenue pour un crime potentiel relié au seul fait d’être femme, un crime qui doit être examiné de la manière la plus tatillonne, la plus obsessionnelle qui soit, parfois jusqu’au comique. Une mise en examen inquiétante, suspecte, lourde et affouillante, qui concerne tout les gestes des suspectes, y compris ceux de leur vie personnelle la plus intime, livrée en pâture aux tribunaux dans tous ses états. … voir suite dans le livre… Et cependant, une précision: la lapidation n’existe pas dans le Coran, pas plus que le châtiment «si le «coupable» se repend» car Allah est miséricordieux. Alors?

mercredi 13 août 2003

Des intégrismes

"Intégrismes" (article par Hélène Larrivé)

Des intégrismes
Deux intégrismes qui se ressemblent A l'heure où un prof de philo est sous menace à cause d'un article sur l'Islam, il faut remettre les pendules à l'heure, clairement, sans langue de bois. Tout d'abord le texte de Roderer sur le Coran est en effet haineux et partial. Il chosit ce qui dans le livre est le plus violent, le met en exergue, et occulte les passages où la paix et le pardon sont préconisés au nom d'Allah, le miséricordieux. Et Roderer "compare" avec la Bible, en partiquant l'opération inverse. On aurait pu faire le contraire et ainsi "démontrer" que la Bible était un texte haineux et le Coran au contraire un message de paix. Il n'en reste pas moins que le malheureux ne mérite pas la mort: tout au plus un démenti ironique. Et qu'on se doit de le soutenir, quels que soient nos sentiments au sujet de son pamphlet. MAIS s'inscrire en faux contre un écrit qui stigmatise l'islam pour sa violence... en condamnant à mort l'auteur est spécieux ! Contradictoire. Il obtient ainsi exactement ce qu'il voulait: la démonstration de la violence de l'Islam! Qui n'est pas plus importante et même moins que celle des chrétiens ou des juifs : se souvient-on des croisés qui, assiégés et affamés, rôtirent carrément leurs prisonniers turcs devant leurs assiégeants et les dévorèrent ? Ils en furent tellement horrifiés qu'ils levèrent le siège immédiatement... et dans l'inconscient collectif des turcs, l'histoire est pérenne: une phrase subsiste encore qui dit "ne cours pas, il n'y a pas les croisés derrière toi." Donc ne donnons pas de leçons aux musulmans, ou acceptons de nous en donner à nous mêmes. Premier point.

 Le deuxième à présent: les intégristes musulmans représentent même pas 3 % de ceux-ci: et cependant on ne parle que d'eux. Les autres se trouvent entre deux feux: stigmatisés par leur "frères" et par les non musulmans qui les assimilent parfois. Troisième point: dans certains pays musulmans, c'est au nom de la charia que l'on lapide des femmes. Faussement puisque le Coran n'a jamais fait mention de lapidation, mais c'est ainsi.De fait, ces extrémistes barbares, si peu nombreux qu'ils soient, jouent tout à fait le jeu de tous les Roderer de la création! Le cercle est bouclé!

dimanche 13 avril 2003

L'affaire Gregory, d'après Denis Robert

L'affaire Grégory

Grégory, l'affaire
Par Denis Robert

Le livre a le mérite de relater, sans pathos, l'affaire qui a tenu en haleine la France entière durant trois ans. Tout d'abord, une brève rétrospective: un enfant de quatre ans est trouvé mort noyé dans la Vologne liée par des cordelettes un soir de novembre. Il jouait dans le jardin pendant que sa mère repassait à l'intérieur. Les volets étant fermés (on leur avait livré un canapé et ils avaient peur des vols) elle n'a rien vu ni entendu. Un mystérieux corbeau harcèle depuis trois ans la famille Villemin. Il s'en prend souvent à Jean-Marie, le "chef", un employé modèle et ambitieux dont la "réussite" n'est pas modeste dit-on, mais aussi à ses parents... et en fait, à peu près à tous. La lettre qui revendique la mort de l'enfant a été postée à Lépanges le même jour à dix sept heures. Voilà les faits. Premier acte: une jeune fille intellectuellement fragile, Murielle, accuse Bernard Laroche, son beau-frère: elle affirme être allée avec lui ce soir là à la maison de l'enfant, l'avoir vu le prendre, le faire monter dans la voiture. ils se sont arrêtés, Bernard est parti avec le petit et revenu sans. Le cas est clair, l'affaire, entendue. Le coupable est donc Bernard Laroche, il est arrêté.



Puis, la petite se rétracte et dira qu'elle a été menacée. Aucun autre témoignage pour l'instant donc. Bernard Laroche est relâché. Longtemps après, un témoin dira avoir vu une voiture ressemblant la sienne dans le chemin qui conduit à la maison des Villemin à l'heure où l'enfant a été enlevé. Alors? Coupable? Pas sûr: ce témoin est vraiment tardif et peu crédible disent certains. Soit. Des experts identifient une première fois les lettres de menaces comme pouvant être le fait de Bernard. Alors, coupable ? Pas sûr. D'autres experts penchent plutôt... pour Christine. Coup de théâtre: la mère? Les journaux se vendent de plus en plus. La mère? Cela ne se peut. Mais quatre collègues assurent qu'elles l'ont bien vue poster une lettre à cinq heures le jour du meurtre. Celle ci rétorque que c'était le veille. Soit. On trouve aussi des cordelettes identiques à celles qui ont lié l'enfant chez les Villemin. L'étau se resserre. Mais elles ont pu y être déposées par... les policiers du SRPJ de Nancy qui ont repris l'enquête! Non, ce n'est pas un invraisemblable polar, c'est une histoire vraie. Entre temps, Jean-Marie menace de tuer Bernard, et un journaliste de Match, devenu son "ami", lui donne à écouter la cassette de la déposition de Murielle qui incrimine son beau-frère. Là dessus, Jean-Marie tue Bernard. Christine, enceinte, et de plus en plus soupçonnée, est arrêtée. Grève de la faim, elle est finalement libérée. Puis, vient le procès de Jean-Marie: peut-être la lumière sera-t-elle faite enfin ? Non. Personne ne parle. Des gens qui sont des voisins de toujours, des parents parfois, affirment ne pas se connaître "on se disait juste bonjour bonsoir c'est tout"! La mère de Jean-Marie, confrontée à son fils, semble avoir une attitude étrange. Pour finir, il sera condamné à quatre ans de prison dont trois fermes et Christine, innocentée pour absences de charges. L'affaire en est là. Une analyse de la salive d'un timbre n'a rien donné. L'enfant a été incinéré vingt ans après son inhumation à la demande des parents qui voulaient l'avoir plus près d'eux. Que dire? Il faut lire ce livre: une idée s'y fait jour, une piste, certes ténue, mais...

Les univers qui nous entourent

"Les univers qui nous entourent" Lavecrat

(extrait)
Les univers...
Nous ne pouvons connaître du monde que ce que nos sens nous permettent d’en percevoir. Nous ne nous apercevons pas mais ils sont limités: nous ne pouvons voir l’infrarouge ni l’ultraviolet ni entendre les infra ou ultrasons etc... Ce que nous percevons de l’univers est donc seulement ce que nos sens nous permettent d’en percevoir: rien ne nous indique qu’il soit aussi réduit que ce que nous croyons. Qui nous dit qu’il n’y a pas autour de nous une foule de formes, de choses, de sons, de couleurs que nous ne percevons pas et qui cependant constituent AUSSI l’univers? L’univers total? Ou un voire des autres univers dans lequel nous baignons sans en avoir aucune conscience? Que l’univers serait une sorte d’hologramme dont nous ne verrions qu’un pan?D’autre part, nous ne pouvons comprendre que ce que notre raison nous permet de saisir. Mais elle aussi est limitée, et cela, par contre, nous le voyons clairement lorsque nous buttons sur une question philosophique par exemple. Alors? Cet autre (ou ces autres) univers que nous ne pouvons percevoir, et même le «nôtre», nous ne pouvons les appréhender que par nos sens et notre raison, déformés ou plus exactement formés en fonction justement de nos sens et de notre raison!




Nous n’avons donc aucune preuve que notre univers soit réel, qu’il soit le seul, ni que ce que nous en comprenons soit exact. Cela donne le vertige? Oui. Or, que nous ne soyions pas tous identiquement limités quant aux sens est évident, certains voient ou entendent mieux que d’autres etc… De même, que nous ne soyions pas tous identiquement limités quant à la raison, cela aussi est aussi évident, certains comprennent mieux, davantage et plus vite que d’autres. Mais jusqu’où cela peut-il aller? En d’autres termes, certains pourraient-ils intuitioner l’univers plus intimement, plus complètement que d’autres, soit par des sens plus performants, (voire un sens particulier) soit par une raison plus aiguisée, soit par d’autres moyens ? Oui. Allons plus loin: se pourrait-il que quelques individus puissent percevoir, comprendre ou intuitioner d’autres univers ou l’univers dans sa totalité, cet univers dont la plupart ne perçoivent qu’une infime partie…que dans des circonstances exceptionnelles, le rideau s’entrouvre, les données se modifient… que nos sens s’aiguisent, et qu’un pan de l’univers «total» devienne soudain perceptible, brièvement ou durablement? Oui. C’est l’expérience que l’on peut accomplir, involontairement ou non, souvent à la suite d’un stress intense, dans des situations particulières extrêmes. On n’en ressort pas identique. Les mots pour le relater n’existent pas : eux aussi sont issus de l’univers partiel des sens et de la raison normaux. Cela arrive cependant. A partir de ce moment, l’être est modifié: à la fois davantage en empathie avec les autres et plus solitaire, désireux de faire partager son expérience et certain de n’y pas parvenir. Des facultés particulières se font jour: l’intuition, la préscience, des retrocognitions etc… Des coïncidences parfois, successives et signifiantes semblent lui indiquer une voie à suivre… C’est le thème du triller passionnant de Lavecrat qui nous tient en haleine jusqu’au bout sans faiblir. Hélène Larrivé (site «larrive.info»).

jeudi 13 février 2003

Charia, hadiths et Coran: la lapidation

Extrait de livre. Nadia Uzan Editions HBL

Charia, hadiths et Coran: la lapidation


Au
huitième, soit deux siècles après la mort du prophète, un Imam, Ibn Anas, rassembla un ensemble de «hadiths» classés selon des questions de jurisprudence posées à l’époque et traitées selon son avis personnel. Les hadiths sont les récits des paroles ou des actes exemplaires de Mohamed rapportés, parfois très longtemps après sa mort, par une succession de témoins dont parfois l’origine se perd dans la nuit des temps et non, comme le Coran, la parole divine elle-même: on peut en recenser une infinité et beaucoup sont suspects. Le calife Ar Rachid proposa de faire du recueil de Ibn Anas la référence unique. Celui-ci refusa: cela n'est pas possibledit-il, car les compagnons du prophète, dispersés après sa mort, ayant tous rapporté ses hadiths, les gens de chaque ville en connaissent de différents…» Sous entendu, les miens ne valent pas plus que les autres… Un bel exemple de tolérance et de relativisme… qui ne fut pas suivi. Car par la suite, différents recueil formèrent ce qu’on a appelé la Charia (la voie); plusieurs écoles codifièrent des récits choisis sur des milliers pour en former un tout. Des califes, souvent selon leur intérêt politique, en ont privilégié certaines et négligé d’autres. 



 L’ossature de la ou plutôt des «Charia» (voie) détermine pour les fidèles ce qui est obligatoire (le respect des piliers de l’islam), ce qui est recommandé, (le mariage), ce qui est indifférent, ce qui est blâmable mais non interdit (le célibat ou le divorce)et ce qui est interdit (le vol, le meurtre…) ou les tabous alimentaires. La fatwa est un avis consultatif, une interprétation parmi les possibles du droit musulman, par une autorité religieuse individuelle, donnée à quelqu’un qui la réclame au sujet d’un cas spécifique. Il n'y a pas d'autorité suprême dans l’Islam: donc elle ne concerne qu’une situation, une période, un lieu et une personne déterminés, et pourra être confirmée, révisée, annulée, ignorée ou même, dès son édit, rejetée, (celle qui visait Rushdie), par de nombreux musulmans. Hadiths et Fatwas n’ont donc pas force de parole divine directe: ils ne sauraient remplacer ni compléter le texte «qui se suffit parfaitement» et faire état d’éléments (par exemple de sanctions) qui n’existent pas dans le Coran: ce serait privilégier la parole d’un homme, si sage fût-il, à celle de Dieu. Certes on peut admettre, et c’est parfois nécessaire, des «mises à jour» obligatoires, des applications utiles relatives à des situations qui ne pouvaient exister au sixième siècle, mais sans garantie absolue de validité et toujours à condition qu’elles se réfèrent au plus près possible au texte lui-même. N’oublions pas: «Allah est miséricordieux et pardonne…» Mais les ajouts gratuits (concernant des sanctions spécifiques d’actes banaux, par exemple l’adultère, qui furent traités en leur temps par Mohamed) n’ont pas lieu d’être: si Dieu avait voulu la lapidation, il l’aurait révélé au prophète. S’il ne l’a pas fait, nul homme ne peut passer outre.

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lundi 13 janvier 2003

Ceux dont on ne parle presque plus

Celui dont on ne parle presque plus



Azzedine Kallak, représentant de l'OLP à Paris et ami, 
assassiné en Août 1978  à Paris, avec deux compagnons. 

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Depuis sa nomination, il refusait de sortir avec les amis, affirmant que s'il était tué comme son prédécesseur, tous le seraient avec lui. J'avais plaisanté, "il fallait pas se la péter"... etc... J'étais alors enceinte de mon fils, né peu après. Parfois on ferait mieux de se taire.

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 Un "enterrement" étrange et poétique, la cérémonie à la mosquée de Paris, puis la noria de voitures escortée de CRS filant vers l'aéroport, le cercueil glissant sur la rampe entrant dans la soute ouverte comme dans un utérus -une naissance à rebours- l'avion qui décolle dans le  couchant illuminé, pointant  et se perdant petit à petit vers le soleil jusqu'à devenir un point minuscule à l'horizon. Une impression solennelle de paix, irréelle, totalement différente des autres enterrements. Il  s'en retournait vers la ville du désert dont il venait, Damas la flamboyante.

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Nous sommes rentrés à Paris avec l'impression d'être des atomes avalés par une cité grise stupidement agitée dont il avait pris son envol. Son sourire, son calme, son élégance nous manquent toujours. Frédéri est né peu après.   


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Celle dont on parle encore un peu, surtout
à cause du bateau qui porte son nom.


LA JEUNE FILLE ET LE BULLDOZER




16 Mars 2003
Rachel Corrie est écrasée par un bulldozer
israélien à Gaza en tentant de s'interposer 
entre le bull et la maison palestinienne 
qu'il allait abattre...

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Dernière lettre de Rachel :


Hi friends and family, and others, 

Bonjour aux copains, à la famille et aux autres 

I have been in Palestine for two weeks and one hour now, and I still have very few words to describe what I see. 

 Je suis en Palestine depuis deux semaines et à cette heure, je n'ai toujours pas de mots pour décrire ce que je vois.

It is most difficult for me to think about what's going on here when I sit down to write back to the United States. 

C'est très difficile pour moi de penser à ce qui est en train de se passer ici lorsque je m'assied pour en rendre compte aux Etats Unis.

... I don't know if many of the children here have ever existed without tank-shell holes in their walls and the towers of an occupying army surveying them constantly from the near horizons. 

 Je ne sais pas si beaucoup d'enfants ont jamais connu autre chose que des trous de bombes dans leurs murs et les miradors d'une armée d'occupation les surveillant constamment de l'horizon tout proche.

I think, although I'm not entirely sure, that even the smallest of these children understand that life is not like this everywhere. 

Je pense, je suis cependant certaine que même le plus petit de ces enfants comprend que la vie n'est pas ainsi ailleurs. 

An eight-year-old was shot and killed by an Israeli tank two days before I got here, and many of the children murmur his name to me - Ali - or point at the posters of him on the walls. 

Un gamin de huit ans a été visé et tué par un tank israélien deux jours avant mon arrivée et beaucoup d'enfants m'ont dit à voix basse son nom, Ali, ou montré les posters de lui sur les murs. 

The children also love to get me to practice my limited Arabic by asking me, "Kaif Sharon?" "Kaif Bush?" and they laugh when I say, "Bush Majnoon", "Sharon Majnoon" back in my limited arabic. (How is Sharon? How is Bush? Bush is crazy. Sharon is crazy.) 

Les enfants aiment que je pratique mon arabe assez limité en me demandant "qui est Sharon? qui est Bush ? et ils rient lorsque je dis -en arabe- "Bush est fou... Sharon est fou"...
 
Of course this isn't quite what I believe, and some of the adults who have the English correct me: "Bush mish Majnoon" ... Bush is a businessman. Today I tried to learn to say, "Bush is a tool", but I don't think it translated quite right. 

Bien sûr, ce n'est pas tout à fait ce que je crois et quelques adultes anglicistes rectifient : Bush n'est pas fou, il est un businessman." Aujourd'hui, j'essaie d'apprendre à dire "Bush est un outil" mais je ne parviens pas à le traduire tout à fait correctement. 

But anyway, there are eight-year-olds here much more aware of the workings of the global power structure than I was just a few years ago. 

Mais de toutes manières, à huit ans ici ils en savent plus sur les conséquences du pouvoir mondial que moi il y a seulement quelques années.

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Et Bruno Manser



qui a donné sa vie pour les Pénans 
dont la forêt est massacrée (et eux avec)