jeudi 30 avril 2020

Covid 9000 décès ignorés à domicile

Selon Jacques Battistoni, président du syndicat généraliste il y aurait eu, entre le 17 mars et le 19 avril, 9000 décès dûs au covid-19 à DOMICILE donc non comptabilisés par les bilans officiels. Alors qu'on accuse la Chine de maquillage des chiffres, la France et les autres pays touchés n'en sont pas exempts. Le syndicat a demandé à 2300 généralistes partout en France, le nombre de leurs patients décédés du Covid-19 à domicile et a estimé le nombre global à 9000 chiffre qui relève d’un calcul statistique, le seul moyen de le connaitre avec précision sera de comparer la mortalité en ville entre 2019 et 2020. Alors que le gouvernement a mis plusieurs semaines à comptabiliser le nombre de morts dans les maisons de retraite, voilà que se présente une nouvelle facette des conséquences de sa gestion catastrophique de la crise sanitaire : plus de 22 856 morts dans les maisons de retraite et Hôpitaux, à cela s’ajoutent les 9000 morts à domicile estimés, soit bien plus que 30 000 décès dûs au coronavirus en France. Le double. L’absence de tests massifs en plus de permettre au virus de continuer à circuler par les porteurs sains, entraîne une incertitude sur le bilan réel de l’épidémie.'' (Ndlr, peut être est-ce voulu ?)
---- Et peut être beaucoup plus.. dans les bois etc..
---- Rigole pas c'est un peu mon truc. Pourrir me déplaît... quoique un compost bio évidemment c'est à discuter ... brûler encore plus, expérience de mes parents et de Sartre faite, horrible, et pas écolo du tout, ultra polluant même, alors ? La manière la + écolo de finir serait les ''tours du silence'' des anciens syriens qui érigeaient à la imite du désert des colonnes très hautes avec au sommet comme une coupe, où ils hissaient leurs morts par un escalier à l'américaine, morts qui en qques heures étaient 'nettoyés' de leur chair par les rapaces ravis de l'aubaine, donc réduits aux os et stérilisés par l'impitoyable soleil du désert, qu'ensuite ils redescendaient et inhumaient. Les vautours avaient fait leur job. Ms il n'y en a plus guère quoiqu'on en ait réintroduits pour nettoyer la Cèze ms de là à exiger des tours !
H ----- Je pense que si j'avais été atteinte, étant seule, c'est ce que j'aurais fait discretos. Jamais l'hôpital ça c'est sûr.  (Ici) ni de médecin. Donc je n'aurais pas été comptée
C ----- mais tellement vrai.  Combien d'humains ns allons découvrir mort chez eux et seul... ce monde est devenu "fou" ds six mois et plus .. peut être des chiffres et comme toujours "faux" à la baisse
H ----- Non moi j'avais un plan pour éviter ces horreurs à ma famille, (dehors.) J'habite pour ma maison familiale à un jet de pierre du cimetière, pratique isn'it ?
M ----- Je suis seule chez moi et à part un de mes fils qui m'appelle de temps en temps, et qui pourrait éventuellement s'inquiéter si je ne réponds pas, et encore, je pourrais très bien casser ma pipe sans que personne s'en rende compte.
------ Dieu merci que vous soyez en bonne santé
------ Il faudrait dans des cas comme les nôtres prévoir un système d'alerte sous forme de fil à tirer et aussi de messages tous les soirs à un intervenant, qui sinon viendrait vérifier. J'y pense svt. Qd on le ''voit venir'' ok, ms en cas de crise immédiate ?  C'est ce qui m'ennuie un peu.

Sonate au clair de lune

Mon amour de si près de si loin
Si près que je m'y rompt
Si loin que ne l'atteins

Père éprouvé, fils déchiré, frère sacrifié
Qu'emporte le souffle d'un hieron
Vacataire, l'épée abolie
De Tristan contre Iseult jamais réunis
Dors mon amour je pense à toi
Donc ce soir je ne mourrai pas

Quand passent les cigognes
Mon amour si près et si loin,
Si près que je m'y cogne
Si loin que jamais ne l'atteins
Un souffle évanoui et plus rien
Es tu plus loin à présent qu'ici ?
L'épée invisible qui toujours nous sépare
De Tristan contre Iseult à jamais réunis
A jamais éloignés, éternelle, levée,
Au ciel de Neptune, à Icare
Noyé,
Cette nuit s'abattra ?
Dans un jour ou dans trois
Dans un mois peut être

Dormira enfin ma peine infinie
Dors mon amour je pense à toi
Until death part us?
(No, even death will not part us)

Covid et grippe ''espagnole'' une idée

Juste une idée 'matinale' pour une fois notée. On a passé des siècles à étudier ce qu'on voyait dès qu'on l'a vu (les bactéries) et à se désintéresser, ignorer, donc sans prendre garde à ce qu'on ne voyait pas, (les virus) qui du coup ont prospéré et à présent nous détruisent quand les premières souvent bénéfiques ont trop été détruites, comme tout. Un détail : et, si, comme pour la fameuse grippe espagnole [qui a plus tué que la guerre de 14 et qui par certains côtés semble ressembler au covi19 (pb de coagulation anormale du parenchyme qui attaque donc TOUS les organes) dont on dit qu'elle n'était pas une grippe ms une réaction normale à une sur vaccination de masse imposée aux soldats, et aux déplacements de populations, en masse aussi*, ayant créé un virus inexpugnable) ] et si le Covi avait la même origine ? (survaccinations de masse sans recul et déplacements à présent aisés, avions etc ..) ?
[Ou encore le dégel du permafrost qui doit inéluctablement mettre à jour ce fameux 'virus' 'espagnol' dont on ignore quasi tout ? Ou la recombinaison des deux ? ] En tout cas ce virus là (du covid) est anormal. Ça c'est sûr. 
*vaccinés ou pas ? A savoir.
Bon j'attends le tsunami qui va déferler, pas grave j'en ai vu d'autres.

Excellente synthèse de l'épidémie merci Bob

30/04 "POUR MÉMOIRE", épisode 2.
L'épisode 1 totalise plus de 22 000 partages. Voilà la suite. Et comme pour le premier il n'y a pas tout. Chaque jour a son lot de connerie, de scandale, de mensonges. Prochaines pénurie prévisible : les sacs à vomi.
50€ pour voir un proche défunt dans une morgue improvisée à Rungis. La commission européenne qui cumule 63 demandes de coupes budgétaires dans la santé. La presse des milliardaires qui s'extasie devant le « plan à 100 milliards » de Macron, mais qui s'horrifiait quand Mélenchon proposait la même chose.
L’accélération du déploiement de la 5G malgré les alertes de risques pour la santé. Le projet de Macron de privatiser la santé publique sorti par Médiapart. La demande du MEDEF d'annuler toute réglementation environnementale. Le soupçon de pénurie de masques organisée par la macronie elle-même pour ensuite faire profiter ses amis de la finance d'une bonne affaire. Les délires d'un déconfinement décidé par Macron seul, y compris la date du 11 mai qu'il annonce sans prévenir personne.
Un ministre de l'éducation totalement à la ramasse. Un pouvoir qui sauve les banques, les avionneurs et les pétroliers avant tout le reste. Un patron d'Air France qui encaisse 7 milliards d'argent public, déclare renoncer à une partie de son salaire, mais ne dit pas qu'il empochera un bonus de 2 millions cette année, tout en préparant une charrette de licenciements. Seulement 39 millions alloués à l'aide alimentaire.

Des enfants de quartiers pauvres qui ont FAIM et des familles modestes qui jeûnent. Fnac Darty qui obtient avant tout le monde un prêt de 500 millions garanti par l'état grâce à un piston au sein de la macronie. La réouverture des écoles décidée par le gouvernement contre l'avis de son propre conseil scientifique. 8500 respirateurs sur 10000 fabriqués en urgence qui se révèlent inefficaces contre le virus. Le mensonge de Le Maire sur les aides d'état refusées aux entreprises qui planquent de l'argent dans les paradis fiscaux.

De la prison pour une banderole sur un balcon. Les mensonges de PSA pour faire rouvrir ses usines : faire travailler 100 personnes sur des respirateurs pour que 30 000 salariés retournent fabriquer des bagnoles. L'armée française qui achète 70kgs de chloroquine sans plus d'explication que « au cas où ». Des maires qui refusent de rouvrir les écoles. Des parents qui refusent d'y envoyer leurs enfants.

Un expert de renommée mondiale en matière de santé publique qui affirme que « toute l’épidémiologie infectieuse nous apprend que ce qu’on a fait est l’inverse que ce qu’il fallait faire » et que « l’essentiel des morts du Covid sont des morts comme conséquence d’une politique sanitaire imbécile et létale.» Des alertes sur des cas d'une pathologie peut-être liée au virus et touchant des enfants, à quelques jours du retour à l'école.

9000 décès à domicile non comptabilisés. Médecins, infirmières, urgentistes décèdent, une hécatombe chez les soignants qui aurait pu être évitée. Le scandale des Ehpad privés à but lucratif. Des masques payants, à des tarifs que le gouvernement refuse d'encadrer. Macron qui supprime débat et vote sur l'application Stop-Covid, dénoncée par ailleurs comme un flicage de plus. Joffrin (Libé) qui suggère de laisser mourir les vieux, par « solidarité générationnelle ».

Un directeur général de la Santé qui savait dès 2018 que le stock d'État de masques était en grande partie périmé et insuffisant. Macron qui demande d’imaginer un monde d'après « collaboratif et éthique » et va visiter une usine à tomates, cultivées hors sol et hors saison, en Bretagne, sous serres chauffées toute l’année, puis vendues en grande surface.

#OnOublieraPas #PlusJamaisÇa

Épisode 1 : https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10222814694055849&set=a.1198646406240&type=3&theater&comment_id=10222895847404632&notif_t=feedback_reaction_generic&notif_id=1588070859556132

(illustration : d'après un dessin original d'Ixène http://www.ixene.fr/blog/)

Heu-reux !


Un chien snob, l'airedale


Vagin, en somme ...


Mon premier amour


Anorexie, une cause


Le mini monde des privilégiés (petits privilégiés) s'effondre, qu'ils appellent LE monde

Je cite un internaute : ''Pas de vacances, pas de voyages, pas de sorties, pas de concerts, pas de parcs d'attraction pour les enfants cet été, même pas de foot ou de sport de haut niveau à la télé. RAS LE BOL, oui ! Qu'est-ce qu'on peut encore faire bon sang ???...  Non, mais, à un moment donné, faut arrêter car notre MONDE est en train de s'écrouler.... 
(suit un article que je reprendrai ultérieurement ).

------ Oui assez d'accord SAUF POUR LE : ''pas de vacances, pas de voyages, pas de sorties, pas de concerts, pas de parcs d'attraction pour les enfants cet été, même pas de foot ou de sport de haut niveau à la télé. RAS LE BOL, oui ! Qu'est-ce qu'on peut encore faire bon sang ??? ....  Non, mais, à un moment donné, faut arrêter car notre monde est en train de s'écrouler !'' Vraiment ? 'Notre' monde est-il fait de cela seul ? Juste une idée ; et si c'était cela qui l'avait fait ''s'écrouler''? Tu as entendu  comme les oiseaux chantent?

------ Oh moi aussi je préfère écouter les oiseaux chanter dans mon petit village, mais ceux qui vivent encaqués dans 40m² en ville n'ont pas les mêmes choix, et la culture doit aussi subsister malgré que les artistes seront sans doute largement oubliés dans les aides d'après crise...

------ Je n'ai pas dit ça et si tu regardes mes publi j'ai svt mentionné cela notamment pour le 93 si décrié ds des posts limites racistes ...tu mets 2 choses dos à dos fort diff 1 l'injustice que représente ce confinement qui creuse les inégalités et 2 les 'artistes' victimes oubliées sembles tu dire.
1 je ne sais pas ce que le mot artiste veut dire* ms perso j'ai vu, je vois ds ce confinement (ok, privilégié je ne suis pas à la Courneuve) une source d'inspiration inégalée certes terrible ms réelle et je me sens encore plus privilégiée malgré une vie isolée et compliquée
2 qt à aller au cinéma (jamais depuis ? 10 ans environ) voir le foot à la tv (jamais, pas de tv) au concert (idem ms France musique) je ne voyage jamais (écologie) sauf à pied si poss et qd m rarement en voiture (pour mes animaux) et n'ai jamais amené mes enfants ds des parcs d'attraction rien que le mot me hérisse... bref tout ce que tu listes qui te manque me semble quasi superfétatoire voire pire, indirectement ce qui a conduit la planète où elle en est. C'est si violent qu'au début en te lisant j'ai cru à du second degré ! J'espère que tu ne mn en voudras pas ms à 72 ans je n'ai plus le temps pour  des circonlocutions élégantes.

Assurances santé aux USA, le coût de la vie d'une femme, Ohhelia.

C'était il y a trois semaines. Ces derniers mots se sont ancrés dans sa mémoire. Au cœur d'une situation chaotique, celle de l'épidémie de Covid-19 à New York, l'anesthésiste garde un souvenir précis d'une phrase prononcée par un patient, quelques minutes avant son intubation. Epuisé par la maladie, cet homme était à peine capable de parler, "Et sa première question en évoquant l'intubation a été : 'Qui va payer pour ça ?'" J'étais stupéfait. Il a pu parler au téléphone avec sa femme avant d'être intubé, et je suis sûr que le coût de la procédure était l'un de leurs sujets de conversation.Derrick Smith, anesthésiste new-yorkais à franceinfo
Un moment révélateur de la terrible réalité vécue aux Etats-Unis par 28 millions de personnes privées d'assurance-maladie, près d'un habitant sur dix, et sûrement bien plus depuis l'explosion du chômage outre-Atlantique à cause du coronavirus, écartées des structures de soin. D'autres, testées ou soignées pour le Covid-19, sont aujourd'hui dans l'obligation de payer plusieurs milliers de dollars. Caissiers, chauffeurs, cuisiniers, ouvriers agricoles... aux Etats-Unis, "de nombreux actifs sans assurance ont des métiers qui les exposent davantage au Covid-19", (Kaiser Family). Des métiers essentiels pendant cette crise, et pour lesquels le télétravail est impossible.

Depuis janvier, Kyle est employé d'un entrepôt dans l'Etat de l'Oklahoma. 30 ans, père célibataire, il a commencé à ressentir des symptômes proches du Covid-19 vers la fin du mois de mars. "39,5°C de fièvre, une toux sèche et continue, parfois si violente que je vomissais. Une pression au niveau de la poitrine", relate-t-il à franceinfo. Le 30 mars, il contacte une ligne d'écoute pour être testé. Il doit pour cela voir un médecin, mais n'a pas d'assurance-maladie via son employeur car il travaille depuis moins de trois mois dans l'entrepôt. Les médecins que j'ai contactés refusaient de me voir car je n'étais pas particulièrement à risque, et que je n'avais pas d'assurance. Il a été redirigé vers les urgences, qui l'ont elles-mêmes renvoyé vers des structures déjà contactées! Des centres de soins d'urgence notamment, où le prix du test sans assurance peut atteindre 1 000 dollars. "Je n'avais pas cet argent, je venais de payer toutes mes factures. Au bout d'une semaine, j'ai abandonné l'idée d'être testé. Je me sentais impuissant et en colère." Ses symptômes ont duré deux semaines, avant, heureusement, de disparaître. "J'étais terrifié à l'idée de ne pas savoir si je l'avais ou non, confie-t-il. Et j'étais terrifié à l'idée d'être hospitalisé. Pourquoi ? A cause du coût." Des renoncements de soins parfois mortels.

Médecin urgentiste new-yorkais, Stefan Flores entend régulièrement de telles craintes. "'Est-ce que je vais devoir payer pour ça ?' 'Combien ça va coûter ?' Il y a toujours cette peur, cette angoisse en arrière-plan. Elle est omniprésente", confie-t-il. Personne ne devrait être inquiet à l'idée d'être soigné. Ils ne devraient pas s'inquiéter pour une facture. C'est injuste. Pour aider ces patients sans assurance, certaines cliniques gratuites et centres de santé communautaires leur proposent des soins à bas coût. Dans l'Etat de Washington, un de ces centres, l'International Community Health Services, aide des patients à obtenir une assurance santé. "Nous voyons de plus en plus de gens nouveaux, qui viennent nous voir pour avoir accès à une assurance-maladie", constate Sharissa Tjok, directrice des services de santé communautaires. "Certains viennent de perdre leur emploi, ils n'ont pas d'assurance, inquiets."

Ofelia, sacrifiée pour que son fils n'ait pas à payer
 D'autres retardent une visite à l'hôpital ou refusent même de s'y rendre, faute d'assurance. A Pittsburgh, en Pennsylvanie, Ofelia Rousseva, 78 ans, a cessé de respirer "deux minutes avant l'arrivée de l'ambulance", raconte son fils, Ludmil Velev. Elle pensait qu'il s'agissait d'une simple grippe et ne voulait pas aller à l'hôpital car elle n'avait pas d'assurance". Lui aussi est atteint du Covid-19. Ofelia vivait chez lui, avec sa femme, depuis quelques mois. Elle était venue leur rendre visite depuis la Bulgarie et son assurance-voyage avait expiré un mois plus tôt. Elle savait que le système de santé ici est très compliqué, n'aurait jamais pu payer ces factures et ne voulait pas que je les paye. A plusieurs reprises, elle a refusé d'appeler un hôpital comme lui conseillait son fils. Àgé de 43 ans, il y a été soigné pendant 12 jours, dont 8 sous ventilateur. Même avec une assurance, Ludmil Velev s'attend à devoir verser 1 000 dollars à l'hôpital. Il aurait payé bien plus sans couverture maladie. Sa femme et sa fille sont elles aussi tombées malades. "Je me remets lentement, déclare-t-il, le souffle court. Je suis heureux d'être en vie, avec ma famille. Mais nous avons perdu ma mère."

En principe, les Américains sans assurance devraient pouvoir bénéficier d'une couverture des frais liés au dépistage précise Forbes*. Le Families First Coronavirus Response Act, une loi votée en urgence en mars, permet aux salariés sans assurance de bénéficier de tests gratuits mais aussi aux Etats d'utiliser Medicaid, ce programme d'assurance-maladie dédié aux personnes à faibles revenus, pour financer ces test, et plusieurs centres de dépistage gratuits dans le pays mais depuis le début de l'épidémie, beaucoup de patients ont quand même dû payer pour être dépistés. "Ils doivent ensuite trouver le moyen d'être remboursés", soupire Sharissa Tjok. Et "beaucoup n'ont pas de quoi payer directement" pour un test.
Lori en a fait l'amère expérience. Dépourvue d'assurance, cette jeune femme de 25 ans a fini par accepter d'aller se faire dépister car son gynécologue a insisté. C'était il y a un mois, après une grippe et une bronchite. "J'avais une douleur intense à la poitrine, des difficultés à respirer et j'ai hésité à aller voir un médecin". Elle venait de commencer un nouveau travail et n'avait donc pas d'assurance. "J'étais à une semaine de l'avoir. J'avais trop peur de devoir payer. Lori finit par se rendre aux urgences, où des médecins procèdent à une radio des poumons. Inquiète, elle insiste sur le fait qu'elle n'est pas couverte mais l'hôpital la rassure en lui promettant une aide financière. L'établissement la renvoie chez elle, lui demandant de consulter un médecin dans une semaine si elle ne va pas mieux. Les sympômes persistant, ce dernier lui demande d'être testée pour le Covid-19. "J'étais à un jour d'avoir mon assurance. Mais sur place, on m'a dit que ce serait gratuit." Lori pensait donc qu'elle ne devrait rien verser pour cet acte médical. Elle a réalisé une batterie de tests, sans s'inquiéter. Ce qu'on ne m'a pas dit, c'est que les autres tests faits ce jour-là me coûteraient 300 dollars. Et celui du Covid-19, 132 dollars.
En deux jours − avant même de recevoir ses résultats − la jeune femme reçoit une première facture pour ces examens. Le total, visite aux urgences comprise, est très loin d'être "gratuit" : 2 300 dollars, sans compter la facture du test Covid-19, qui arrivera un mois plus tard. Son résultat est heureusement négatif. Pourtant, Lori s'effondre. Elle n'est pas éligible à l'aide financière promise par l'hôpital, son dernier salaire étant au-dessus du seuil requis. "J'avais à ce moment précis 200 dollars sur mon compte courant et 400 dollars sur mon compte épargne". Une campagne de financement participatif, lancée par une amie sera sa seule issue pour payer. 

Plus de 2 000 dollars pour être testé, et bien plus pour être soigné. Sans assurance, une hospitalisation pour un patient atteint du Covid-19 coûte en moyenne entre 42 486 et 74 310 dollars, d'après une étude de l'organisation indépendante Fair Health. Le magazine Time* relaie par exemple le cas d'une personne sans assurance pour qui la facture de trois visites aux urgences et du test Covid-19, au début de l'épidémie, s'est élevée à 35 000 dollars. Celle-ci s'est inscrite pour bénéficier de Medicaid. Que fera-t-elle si ces frais ne sont pas pris en charge ? Sera-t-elle remboursée ? La promesse a été faite au début du mois. Le 3 avril, la Maison Blanche a déclaré qu'à travers un fonds de 100 milliards de dollars, les hôpitaux seraient remboursés pour l'hospitalisation de patients sans couverture maladie. "Cela devrait réduire les inquiétudes des Américains sans assurance", s'est alors félicité Donald Trump. Mais deux semaines plus tard, le montant exact dédié aux soins des patients sans assurance reste pourtant inconnu, souligne le Huffington Post*. Permettra-t-il de couvrir toutes les hospitalisations ? Rien n'est moins sûr, d'après une estimation de la fondation Kaiser Family* : celle-ci imagine un coût total entre 14 et 42 milliards de dollars, peut-être bien plus en cas de nouvelle vague d'épidémie. Sans compter que cette enveloppe de 100 milliards de dollars peut aussi servir à l'achat de matériel médical, ou à la construction de nouveaux équipements. "Et même si les hôpitaux peuvent utiliser ces fonds pour prendre ces soins en charge, beaucoup d'entre eux ne le font pas", constate pour le moment Carmen Balber, directrice exécutive de Consumer Watchdog, une organisation de défense des consommateurs américains, notamment en matière de santé. "Rien que ces derniers jours, j'ai entendu plusieurs témoignages de personnes recevant d'énormes factures pour des tests et des soins." Dans l'incertitude, certains hôpitaux continuent donc l'envoi de leurs factures, quand d'autres les mettent en pause. Il n'y a aucune directive nationale. A ce stade, rien dans la loi n'oblige les hôpitaux à ne pas facturer pour les patients sans assurance. Carmen Balber, conseille de patienter avant de payer ces factures. "Car en principe, vous ne devriez rien payer si vous êtes sans assurance et soigné pour le Covid-19", insiste-t-elle. "Il y a un manque total d'information, poursuit-elle. Je connais bien notre système de santé, et je ne comprends pas ce que le gouvernement est en train de dire aux hôpitaux. Si cette information n'est pas disponible pour moi, comment le serait-t-elle pour les patients sans assurance ?"