jeudi 26 mars 2020

Hélène Larrivé à partir de Eva Illouz, analyse de la 'crise'

Analyse, Helene Larrivé, à partir de Michel Foucault, Eva Illouz, Denis Caroll, Larry Brillant, et le 'coup' de Natavoyou (résume 'article plus récent' )

 "La santé, selon Michel Foucault, est l’épicentre de la gouvernance moderne (c'est le ''biopouvoir''). A travers la médecine et la santé mentale, l’Etat gère, surveille et contrôle la population. Le contrat implicite passé entre les Etats modernes et leurs citoyens est fondé sur la capacité des premiers à garantir la sécurité et la santé physiques des seconds. Et là, cette crise met en lumière deux opposés :
1 le fait que ce contrat, partout et inéluctablement, dans de nombreuses parties du monde, est progressivement rompu par l’Etat.. [ou le pouvoir, qui a changé de vocation ou révèle celle qui était véritablement sienne en s'auto servant du gâteau sans rien laisser à la plèbe ; si elle meurt, c'est son affaire ; or là, cela s'aperçoit cruellement, elle est indispensable] .. en devenant un acteur économique entièrement dévoué au Capital*. Le résultat, intentionnel ou non, a été une érosion extraordinaire du secteur public.
2 Et le fait, évident aux yeux de tous, que l’Etat, trop compromis par le capital, ne peut NI NE VEUT (contrairement à ce que dit Illouz), gérer et surmonter une crise d’une telle ampleur. Ni aucune autre mais c'est moins visible. Même de grosses entreprises que l'on croyait inexpugnables s'effondrent tel le mammouth Amazon qui  ne peut faire plus qu’expédier des colis postaux, et encore, avec de grandes difficultés.

* exemple réduire les coûts du travail, autoriser ou encourager la délocalisation de la production (et, entre autres, celle de médicaments clés), déréguler les activités bancaires et financières et subvenir aux besoins des entreprises.
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TRIBUNE. Surveiller et punir. ' Retombées zoonotiques''
Pour Denis Carroll, expert de premier plan en maladies infectieuses, travaillant aux Etats-Unis pour le Centers for Disease Control and Prevention, l’agence nationale de protection de la santé, nous devons nous attendre à voir ce type de pandémies se répéter plus souvent à l’avenir. Et cela en raison de ce qu’il appelle les ''retombées zoonotiques'', c’est-à-dire les conséquences d’un contact de plus en plus fréquent entre des agents pathogènes d’origine animale et les hommes – causé par la présence toujours plus importante des humains dans des écozones qui, jusqu’ici, étaient hors de notre portée, qui s’expliquent par la surpopulation, l’exploitation intensive de la terre (en Afrique, par exemple, l’extraction pétrolière ou minière dans des régions d’ordinaire peu habitées par les hommes). Un ami africain me rapportant les paroles d'un sorcier me disait que l'homme avait violé des espaces sacrés,  je dirais simplement à protéger et que nous allions périr de ce qu'il avait laissé échapper.

De même, Caroll et de nombreux autres (dont Bill Gates et l’épidémiologiste Larry Brilliant, directeur de la fondation Google.org) avertissent que des virus inconnus menaceront toujours plus à l’avenir les êtres humains. Le permafrost dégèle, libérant des virus archaïques contre lesquels nous n'avons pas d'immunité. Peu y ont prêté attention selon Illouz, en fait, si, mais pas les moliticiens.. politiciens ! trop occupées à réaliser des bénéfices, toujours plus sans relâche, exploitant terre et main d’œuvre en tous lieux ndlr et les alerteurs n'ont pas ete écoutés.. La crise actuelle est le prix que nous en  payons tous.
Post-Corona, (ndlr, et avant un autre !) les retombées zoonotiques, (ndlr les marchés chinois d’animaux vivants par exemple ou n'importe quelles  sources de retombées zoonotique devront (devront!)  étre contrôlés par la communauté internationale comme un arsenal nucléaire du moins de certains pays jugés dangereux, l’Iran notamment.)
Le milieu des affaires, partout à travers le monde, devra (devra!) réaliser que pour pouvoir exploiter le monde, il faut encore qu’il y ait un monde. (Ndlr, discours 'utinam' je crains qu'ils ne le sachent mais que la passion du profit n'obère sous peu encore une fois ces leçons chez ceux qui nous ont conduits là. Car NOUS SAVIONS pour bcp. Et qu'il faille que ceux qui depuis toujours avertissent prennent afin en main la situation, de TOUTES manières possibles. )

HL :
 La peur du public met certaines institutions en danger (elle sert à dépouiller la démocratie de ses institutions) et en promeut d'autres. Mais l’inédit de cette crise, c’est à quel point elle se montre hantée par l’''économisme'' selon Illouz, je préciserais l'''économisme MÉDICAL'', une forme particulière et déterminante. Le modèle britannique (laisser faire, le moins intrusif possible certes revient par l’auto-immunisation à la contamination de 60 % de la population c'est à dire à en sacrifier une partie, les faibles, malades, vieux ou bébés au nom du maintien de l’activité économique ! C'est la raison pour laquelle l'Allemagne et la France avaient ignoré VOLONTAIREMENT, minimisé et menti au sujet de la crise tant que cela fut possible.. alors que (cf Giuliano da Empoli) même la Chine (!) n’a pas osé utiliser ouvertement cet horrible argument, l’''économisme'' la sélection virale ! critère à prendre en considération dans la lutte contre le virus (du moins au début). Le dilemme (qui n'est pas sans précédent contrairement à ce que dit Illouz ) sacrifier la vie de nombreuses personnes âgées et vulnérables ou celle des entreprises ! et pas seulement, comme le dit Illouz, la vie de beaucoup de jeunes et d’indépendants, en fait il s'agissait tout simplement de sacrifier des low classes, qu'on obligeait à travailler) DES COBAYES aux système et à ses patrons. Comme la recherche méficale médicale ! le fait depuis des lustres. Rien de nouveau m si c'est plus visible.
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Il n’est pas sans ironie que ce soit le monde de la finance, généralement arrogant et si souvent impénétrable, qui ait été le premier à s’effondrer. Cela a montré que la circulation de l’argent dans le monde repose sur une ressource que nous considérions tous comme acquise : la santé des citoyens. (Ndlr non, de CERTAINS ET LA DESTRUCTION d'autres, ex ceux qui bossent dans les mines de coltan.) Les marchés se nourrissent de la confiance comme d’une monnaie pour construire le futur, et il s’avère que la confiance se fonde sur l’hypothèse de la santé. Les Etats modernes ont garanti la santé des citoyens : ils ont construit des hôpitaux, formé des médecins, subventionné la recherche médicale et conçu des systèmes de protection sociale. Ce système de santé était le socle invisible qui rendait possible la confiance dans l’avenir qui, à son tour, conditionne les investissements et la spéculation financière. Sans santé, les transactions économiques perdent leur sens. (Ndlr, pas forcément -ms exact ds l'ensemble- car la maladie aussi rapporte, et le plus qui soit).

La santé (ndlr, de CERTAINS !) était tenue pour acquise ; et ces dernières décennies, les politiciens, les places financières, les grandes entreprises s’accordèrent tous pour promouvoir des politiques qui réduisaient drastiquement les budgets dévolus aux ressources publiques, de l’éducation aux soins de santé, ignorant ainsi de façon paradoxale à quel point les entreprises avaient pu bénéficier de ces biens publics (éducation, santé, infrastructures), sans rien débourser pour cela. Toutes ces ressources dépendent de l’Etat et conditionnent l’existence même des échanges économiques. Pourtant, en France, 100 000 lits d’hôpitaux ont été supprimés ces vingt dernières années (les soins à domicile ne sauraient compenser des lits en unités de soins intensifs). En juin 2019, les médecins et infirmières urgentistes avaient manifesté contre les coupes budgétaires qui sapent le système de santé français – une référence mondiale – jusqu’à le pousser au bord de l’effondrement. (NOTE, C'EST FAIT !)
A l’hôpital Emile Muller de Mulhouse, le 22 mars 2020. Gaël Giraud :
"Avec cette pandémie, la fragilité de notre système nous explose à la figure"
Au moment même où j’écris ces lignes, un collectif de 600 médecins annoncent porter plainte contre le Premier ministre, Edouard Philippe, et l’ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour leur mauvaise gestion de la crise (jusqu’au 14 mars, aucune mesure n’avait été prise). Aux Etats-Unis, pays le plus puissant de la planète, les médecins se démènent pour trouver des masques, afin de se protéger eux-mêmes. En Israël, en 2019, le ratio lits d’hôpitaux/population totale était tombé à son plus bas niveau depuis trois décennies, selon un rapport publié par le ministère de la Santé.
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La mue indispensable du capitalisme
Netanyahu et ses gouvernements successifs ont négligé le système de santé pour deux raisons :
1 parce que Netanyahu est fondamentalement un néolibéral qui croit en la redistribution de l’argent issu des ressources collectives aux riches sous la forme d’exonérations d’impôts (NDLR, NON QUANDD MÊME, IL N'EST PAS SI CON) ;
2 et parce qu’il a cédé aux exigences des partis ultra-orthodoxes qui sont ses partenaires créant ainsi des pénuries massives dans le système de santé. (Ndlr, pourquoi ?) Le mélange de gravité et d’hystérie avec lequel la crise actuelle a été gérée visait à dissimuler cette stupéfiante impréparation (manque de masques chirurgicaux, de respirateurs artificiels, de combinaisons de protection, de lits, d’unités de soins adéquates, etc.). Netanyahu et d'autres politiciens partout dans le monde ont traité la santé des citoyens avec une légèreté insupportable, échouant à comprendre que sans santé, il ne peut y avoir d’économie. (Ndlr, redite, CA DÉPEND POUR QUI.) La relation entre notre santé et le marché est désormais devenue douloureusement claire.

Le capitalisme tel que nous l’avons connu doit changer. La pandémie va causer des dommages économiques incommensurables, un chômage massif, une croissance en berne ou négative, et elle affectera le monde entier – les économies asiatiques ayant des chances d’en ressortir les plus fortes. Les banques, les entreprises et les sociétés financières devront supporter la charge, aux côtés de l’Etat, de trouver une issue à cette crise (ndlr, les banques ? Surtout les gueux ! Les pauvres) et devenir des partenaires pour la santé collective des citoyens. (Ndlr, de CERTAINS). Elles devront contribuer à la recherche, aux plans de préparation aux urgences nationales, et à l’embauche massive, une fois cette crise terminée. Elles devront porter le fardeau de la reconstruction économique, quand bien même cet effort collectif ne générerait que peu de profits. (Ndlr, un discours 'utinam' un peu hors propos,)

Les capitalistes ont pris pour acquises les ressources fournies par l’Etat – l’éducation, la santé, les infrastructures – sans jamais réaliser que les ressources dont ils spoliaient l’Etat les priveraient, au bout du compte, du monde qui rend l’économie possible. Cela doit cesser. Pour que l’économie ait un sens, elle a besoin d’un monde. Et ce monde ne peut être construit que collectivement, grâce à la contribution du secteur privé au bien commun. Si seuls les Etats peuvent gérer une crise d’une telle ampleur, ils ne seront pas suffisamment forts pour nous faire sortir à eux seuls de cette crise : il faudra que les entreprises contribuent au maintien des biens publics, dont elles ont tant bénéficié. (Idem).

Les élites et les butins de guerre LE COUP GÉNIAL DE NATAVOYOU ... NATANYAHOU
En Israël, malgré un bilan relativement peu élevé en terme de vies humaines (jusqu’à présent), la crise du coronavirus a profondément ébranlé les institutions du pays. Comme Naomi Klein n’a cessé de le souligner, les catastrophes sont pour les élites des occasions de s’emparer de butins de guerre et d’en tirer le maximum de profits. Israël en fournit un exemple frappant. Netanyahu a de facto suspendu les droits civiques fondamentaux et fermé les tribunaux (se sauvant ainsi in extremis du procès qui l’attendait). Le 16 mars, au milieu de la nuit, le gouvernement israélien a approuvé le recours à des outils technologiques élaborés par les services secrets du Shin Bet pour traquer les terroristes, afin de localiser et identifier les mouvements des porteurs de virus (et de ceux qu’ils auraient pu contaminer). Il a contourné l’approbation de la Knesset, pourtant prévu par la procédure, et adopté des mesures qu’aucun pays n’avait encore prise – y compris les plus autoritaires.

Les citoyens israéliens ont l’habitude d’obéir rapidement et docilement aux ordres qu’ils reçoivent de l’Etat, en particulier lorsque leur sécurité et leur survie sont en jeu. Ils sont accoutumés à considérer la sécurité comme une raison valable d’enfreindre la loi et de porter atteinte à la démocratie. Mais Netanyahu et ses acolytes ne se sont pas arrêtés là : ils ont mis un coup d’arrêt à la formation de commissions parlementaires, menant de facto ce que certains commentateurs et citoyens ont appelé un « coup d’Etat » politique, privant ainsi le Parlement de sa fonction de contre-pouvoir face à l’exécutif, et refusant les résultats des élections, qui les mettaient en situation de minorité. Le 19 mars, une procession légale de voitures munies de drapeaux noirs pour protester contre la fermeture du Parlement a été stoppée de force par la police, pour la seule raison que celle-ci en avait reçu l’ordre.

Thucydide, l’historien grec du Ve siècle avant Jésus-Christ, écrivait ceci au sujet de la peste qui avait ravagé Athènes durant la deuxième année de la guerre du Péloponnèse : « Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir, cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. » (1) Des crises de ce type peuvent générer du chaos et c’est dans ce genre de circonstances que, bien souvent, des tyrans font leur apparition. Les dictateurs prospèrent sur la peur et le chaos. En Israël, des commentateurs très respectés voient dans la gestion de la crise par Netanyahu un exemple d’une telle exploitation cynique du chaos et de la peur, dans le but de changer les résultats des élections et de se mettre hors de portée de la loi. Ainsi, Israël traverse une crise qui n’a pas d’équivalent ailleurs : sa crise est à la fois sanitaire, économique et politique. Dans des moments comme celui-ci, il est crucial d’avoir confiance dans les personnes occupant les charges publiques ; or, une partie significative de l’opinion publique israélienne est en train de perdre totalement confiance en ses représentants, du ministère de la Santé ou dans les autres branches de l’exécutif.

La bande-annonce de notre futur ?
Ce qui vient redoubler le sentiment de crise, c’est le fait que la pandémie requiert une nouvelle forme de solidarité à travers la distanciation sociale. C’est une solidarité entre les générations, entre les jeunes et les vieux, entre quelqu’un qui ne sait pas qu’il peut être malade et quelqu’un qui pourrait mourir de ce que le premier ne sait pas, une solidarité entre quelqu’un qui a peut-être perdu son travail et quelqu’un qui pourrait perdre la vie. (Oui ms ce n'est pas la 1ère fois cf les épidémies de variole au 17ième au cours desquelles des gens, les femmes surtout se sacrifiaient en s'enferment avec un malade pour le soigner.)

Je suis confinée depuis plusieurs semaines maintenant et l’amour dont mes enfants m’ont couverte a consisté à me laisser seule. (Idem, mais ambigu !) Cette solidarité exige l’isolement et fragmente le corps social en ses plus petites unités possible, ce qui complique nos organisations, nos rencontres, nos communications –  (pas forcément , la solitude est parfois aussi propice..)
Nous faisons aujourd’hui l’expérience d’une sociabilité de substitution : l’usage d’Internet a plus que doublé ; les réseaux sociaux sont devenus les nouveaux salons ; le nombre de blagues Corona circulant sur les réseaux sociaux à travers les continents est sans précédent ; la consommation de Netflix et de Prime Video a littéralement explosé ; les étudiants du monde entier suivent désormais des cours virtuels à travers « Zoom » – des salles de classe collaboratives. En résumé, cette maladie, qui nous oblige à revoir de fond en comble toutes les catégories connues de la sociabilité et du soin, est aussi la grande fête de la technologie virtuelle. Je suis persuadée que dans le monde post-Corona, la vie virtuelle longue distance aura conquis une nouvelle autonomie – maintenant que nous avons été contraints de découvrir son potentiel. (Ndlr il y a aussi une dépollution spectaculaire des lieux, ciel, eaux, terre ...)

Nous sortirons de cette crise, grâce au travail héroïque des médecins et des infirmières (infirmiers aussi) et à la résilience des citoyens. De nombreux pays en sortent déjà. Le défi consistera à gérer l’après- pandémie, en tirant les bonnes conclusions : l’Etat, encore une fois, s’est avéré la seule entité capable de faire face à des crises à si grande échelle. (Ndlr QUOIIIIII ? ai-je bien lu ? C'est évidemment l'inverse. Tout dépend ce qu'elle entend par état ms apparemment pas la m acception que moi !)
L’imposture du néolibéralisme est désormais exposée, et doit être dénoncée haut et fort. L’époque où tout acteur économique n’était là que pour "s’en mettre plein les poches" doit finir une bonne fois pour toutes. L’intérêt public doit redevenir la priorité des politiques publiques. Et les entreprises doivent contribuer à ce bien public, si elles veulent que le marché demeure un cadre possible pour les activités humaines. (Idem, utinam).

Laurent Jeanpierre : ''cette pandémie est la répétition générale de la catastrophe écologique''
Cette pandémie est comme une bande-annonce de cinéma qui nous donne un preview, un avant-goût de ce qui peut nous arriver si des virus bien plus dangereux font leur apparition et si le changement climatique rend le monde invivable. Dans des cas pareils, il n’y aura ni intérêt privé ni intérêt public à défendre. Contrairement à ceux qui prédisent une résurgence du nationalisme et un retour des frontières, je crois que seule une réponse internationale coordonnée peut aider à affronter ces risques et périls inédits. Le monde est irrévocablement interdépendant et seule une contribution de ce genre peut nous permettre de faire face à la prochaine crise. Nous aurons besoin d’une coordination et d’une coopération internationales d’un type nouveau, afin d’empêcher de futures retombées zoonotiques, pour étudier les maladies, pour innover dans les domaines de l’équipement médical et de la recherche, et plus que tout, il faudra réinvestir les richesses considérables amassées par les entités privées dans les biens communs. (?) Telle sera la condition pour avoir un monde.

(1) Thucydide, « La Guerre du Péloponnèse », chap. 2, 52.

Eva Illouz, bio express Sociologue franco-israélienne, considérée comme l’une des plus importantes figures de la pensée mondiale. Directrice d’études à l’EHESS (?) et professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem, elle étudie le développement du capitalisme sous l’angle des subjectivités. Elle a récemment publié "Happycratie" (2018), ''les Marchandises émotionnelles'' (Premier Parallèle, 2019) et, le 6 février 2020, "la Fin de l’amour", aux éditions du Seuil.)

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