lundi 4 mai 2020

L'armoise annuelle contre le palu ... interdite !



Attention, ceci concerne l'armoise annuelle , un autre article sera réservé à l'armoise 'vulgaire'.

Lucile Cornet-Vernet : La tisane d’Artemisia ne coûte pratiquement rien et peut guérir le palu. Chaque année, il tue environ 438 000 personnes, et les cas de résistance aux médicaments se multiplient. 
----- Orthodontiste à Paris, pourquoi vous êtes-vous intéressée aux vertus anti-paludiques de l’armoise ?
----- Il y a six ans, des amis ont traversé l’Afrique à pied et ont connu deux crises de palu, la deuxième, en Éthiopie, dans le petit dispensaire, il ne restait qu’une dose de quinine qui a été donnée à l'une, et les sœurs soignantes ont donné à l'autre une tisane de la  une plante ''qui soigne le palu''  l’Artemisia annua. Il a été remis sur pieds en 48 heures ! on s’est dit qu’il fallait monter une association pour aider les Africains à cultiver cette plante (ndlr, ils la cultivaient déjà) pour montrer aux pouvoirs publics que quelque chose qui ne coûte pratiquement rien peut guérir. De 2013 à 2015, j’ai lu la littérature sur l’armoise et rencontré des chercheurs travaillant dessus, principalement en Afrique. Je me suis rapidement rendu compte qu’on ne parviendrait pas à convaincre si nous ne faisions pas d’études cliniques aux standards internationaux, et ce même si son innocuité était déjà prouvée et sa consommation, autorisée dans les trois quarts du monde [mais pas en France, ndlr].
... je me suis mise en relation avec un formidable médecin congolais qui avait déjà travaillé pour l’OMS, Jérôme Munyangi et nous avons réalisé six études cliniques sur l’Artemisia annua, qui vient de Chine, et sur l’Artemisia afra, issue des hauts plateaux de l’Est de l’Afrique dont la publication est imminente, qui montrent que ces deux plantes contiennent au moins une vingtaine de molécules antimalariennes. C’est cette synergie qui fait que toutes deux soignent plus rapidement et plus efficacement le paludisme que le traitement actuel, à base d’artémisinine. Dans un village, en quatre mois, cette cure naturelle divise par trois le nombre de personnes touchées par la maladie.
------- La première Maison de l’Artemisia a ouvert en 2014 au Sénégal. On en compte 37 aujourd’hui dans le monde. Comment fonctionnent-elles ? j’ai vite compris qu’il faudrait enseigner la culture de cette plante,  qui n’est pas facile, (mais elle était déjà cultivée !) Dans les Maisons de l’Artemisia, les gens viennent se former au sein du jardin médicinal pour pouvoir cultiver eux-mêmes leur armoise, ou acheter de la tisane et se soigner correctement grâce à un médecin, pharmacien, tradipraticien ou chef de village présent sur place. Nous sommes aujourd’hui implantés dans 17 pays, principalement en Afriquepuisque c’est là que vivent 90 % des personnes touchées par la maladie. Nous cultivons l’Artemisia en permaculture, biologique et durable et la répartition des bénéfices est équitable. (?) ... au bout d’un an ou deux, les maisons deviennent autonomes, même si on envoie régulièrement des stagiaires sur place pour donner un coup de main.
-------- Vous bénéficiez à présent de nombreux soutiens locaux. Comment expliquer ce succès ?
-------- En Afrique, un MÉDICAMENT SUR DEUX EST CONTREFAIT (il ne contient pas de principe actif), et le premier des faux médicaments vendus est celui contre le paludisme. Ensuite, il y a la question du prix : dans une famille pauvre avec quatre enfants, le traitement allopathique annuel revient à un MOIS ET DEMI DE SALAIRE. Recourir à une plante très efficace qui pousse dans son jardin, c’est VITAL ! D’autant que les gens ont l’habitude : 86 % des Africains ne se soignent qu’avec des plantes. On entre donc vraiment dans des manières de faire traditionnelles. Pour autant, il faut savoir que l’on est complètement en marge du traitement officiel.
--------- C’est une position délicate…
--------- Jusqu’en 2012, l’OMS conseillait plutôt la tisane d’Artemisia annua. Mais, depuis, il y a eu un revirement gigantesque : elle déconseille son utilisation par principe de précaution. Depuis cette nouvelle position, de grandes associations internationales ne peuvent pas travailler avec nous, dernièrement, l’OMS a dit que c’était plutôt une question de posologie (Ndlr, !) mais ne recommande toujours pas l’Artemisia pour autant… En France, on doit faire face à un lobby pharmaceutique – celui-là même à l’origine de l’interdiction de l’Artemisia annua, et qui propage ses idées ailleurs.
Ndlr, paradoxe, l'OMS accuse l'association de .... conflit d'intérêt ! Quand à l'évidence ds ce combat entre pot de terre contre le pot de fer, ce sont eux qui ont viré de position poussés par leurs financeurs (Gate and co)

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