J'ai été une telle mauvaise mère que j'aimerais recommencer. Je ne travaillerai plus, ou du moins pas avec 1 h de périf matin et soir, je serai avec eux tt le temps, je leur enseignerai moi même... Certes j'avais des... ''excuses'' ? Non c'est idiot, ce terme. Car si on remonte, tout le monde en a.
J'ai svt pensé que si Marguerite a été une super gd mère, (presqu'une mère, non, mieux) .. elle n'a peut être pas été une excellente mère, ayant laissé Lydie à ses parents et à sa jeune soeur de 17 ans ... à 2 ans ... pour retourner en Algérie où son mari était en poste. Certes Caroline et Paul furent d'excellents gd parents ms qd m ... être séparée d'une mère à 2 ans ... et pour 3 ans ! D'autant que ds la caserne de Borges, elle était le seul enfant donc adulée par toutes, ces f de gendarmes notons le N'AVAIENT PAS LE DROIT DE TRAVAILLER !
Et revenue ici, cet homme, lorsqu'elle avait 13 ans qui lui avait fait peur ds le café- restaurant on pourrait dire drugstore de sa mère, l'employée étant partie... ... c'était presque fermé ms il était entré qd m... et tardait ... la nuit tombe vite ds le Midi. Elle vouait une reconnaissance infinie à un client qui allait partir ms était resté jusqu'à ce que le type s'en aille. Était ce la place d'une petite de 13 ans de garder un tel établissement, même bien achalandé de clients sympa ? Le gd père comme d'hab sur sa terre, sa passion. Même si elle n'en a jamais rien dit, (elle vouait une grande admiration à sa mère qui avait tiré toute la famille de la pauvreté presque de la misère, une Scarlett O'Hara cévenole, Margueritte, femme d'affaires intelligente, inventive et ss dte roublarde) ... il est probable qu'elle a souffert de cette désinvolture inconsciente. Oui, comme mère, Marguerite n'était peut être pas l'idéal ... ms il y avait tante ds le rôle de Mélanie. J'ai eu deux mères disait elle. Une gentille l'autre ... moins.
Du coup ... elle a jugé en avoir plus fait plus pour moi qu'il n'avait été fait pour elle ? ? Une sorte de jalousie étrange. J'étais sa soeur aussi. Plutôt.
Et le choix de mon père, (doué de toutes les qualités... ms d'aucun moyen pour les exprimer*) n'arrangea rien. Elle assumait bcp trop, jusqu'à ce qu'il gagne enfin du fric, trop tard pour moi j'avais 16 ans. Épuisement. Suicidaire. Angoisse permanente de ne pas ''y arriver'' avec l'emprunt à rembourser, elle s'enfermait ds son bureau pour faire ses comptes et en sortait svt en larmes annonçant qu'elle allait se suicider (et elle le tenta plusieurs fois).
Depuis qd je vais mal je ne puis ouvrir mon courrier. Des années. Cad tt le temps.
Elle avait aussi l'angoisse de perdre mon père. Se doutait-elle qu'il la trompait ? Je n'ai jamais su. Malade, elle répétait tt le temps les m histoires que j'écoutais. Jusqu'a ? 3 fois / jours. En boucle. Ça la réconfortait, moi aussi. Ça me réconfortait de la réconforter. Ms elle n'acceptait pas ma joie de vivre, mes projets. Mes passions. Qui l'insultaient. Le piano, le chant. Interdits. Comme tte musique. Plus tard ce furent les études qui me furent interdites (Un miracle me sauva, une hépatite qui poussa l'école normale à consentir à ma démission même sans l'accord de mes parents). Il me fallait donc faire semblant d'être triste, déprimée, là ça lui convenait. Elle allait mieux. Nous ne voyions JAMAIS personne, ça avait un côté ''Les hauts de hurle vent'' le Rabquet. Le cimetière à côté. Ça rassurait. Les morts n'étaient pas loin nous n'irions pas loin.
Elle a essayé de me défenestrer d'un 4 ième étage (petit étage, un HLM) j'ai refusé, hurlé. Il faut dire, elle avait perdu son époustouflante beauté après sa maladie, les toubibs la disaient perdue, devenue un peu forte. Laide, presque. La streotmycine il paraît. Et mon père... passons.
Du coup mauvaise mère je fus, bcp de bonne volonté ms bon ... j'ai m voulu me défenestrer (ils étaient là) d'un 13ième. Ms seule. Une ILM, ça s'améliorait. Trop angoissée. Robert partait tt le temps, épuisée aussi ... triste de le voir s'éloigner de moi car sa famille du moins la majorité, me haissait, because non juive. Ils l'ont payé cher mes petits. Moi aussi j'avais en partie perdu mon allure. Je l'ai retrouvée ms trop tard, esquintée qd m. Donc ça ne sert à rien de rejeter les fautes ...
Bon... la cage des souris à nettoyer. L'herbe à sécher. La go pro à brancher. Je vais faire des films. Nettoyer le bordel. Gros boulot. J'arrête les jérémiades.
C'était juste pour dire combien mauvaise mère j'ai été. (J'en ai marre ici de ne voir presque que des parfaits ce n'est pas possible, et je ne faisais pas exception jusqu'à ce lost, je laisse.) Enfin pas toujours. Ms svt. Je suis étonnée que tout le monde, du moins ds sa famille, assure que Véronique Courgeot est une bonne mère, rien à lui reprocher ! Que des louanges, il y en a qui savent se faire aimer, elle a qd m tué 3 enfants, congelé deux et brûlé le premier. Moi on m'a dit TRÈS mauvaise mère, 'on' enfin mon mari, (et stt ma fille, qui me hait je crois, bien quoiqu'elle aussi ait fait philo) pas mon fils qd m .... ce qui est vrai en PARTIE je le sais bien mais je n'ai congelé personne.
Je crois que j'aurais pu être une bonne gd mère comme c'est la règle familiale ms le sort en a décidé autrement. Dommage. Quoique peut être ? Si je vis assez pour que ce soit ELLES qui décident ? Il faut tenir.
* En lisant le portrait du ''régent'' par St Simon, j'ai été frappée par sa ressemblance avec mon père.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire