lundi 20 avril 2020

Coincidences, savoir faire popu, féminin, instinct et mainmise capitaliste sur le peuple 'ignare' , exercice illégal de la philosophie

Coincidences significatives ? Je cherche un document assez important, ancien... et dans le bazar !... bon, hier mon poilu s'est déchaîné, il a sauté sur 'son' lit (tout à l'heure, il sautait encore, ébranlant tout) .. ! Et j'entends quelque chose qui tombe sur moi d'une étagère. C'est ce document.
J'ai cassé l'écran de mon enregistreur, zut.... bon j'en ai un autre, moins performant, dont je ne me sers plus depuis longtemps, mais alors le mode d'emploi ! Ce matin, j'avise les dégâts dudit poilu... et dans un porte-livre renversé.. trône... le mode d'emploi !

 (Je sens que je vais recevoir ss peu un appel de ''Seuil'' pour m'annoncer que mon livre est réédité ou de l'H pour me dire qu'on va faire un film avec ''Noces'... avec un petit à valoir à la clef... etc !)

 Question plus sérieuse : comment des hommes ou femmes ont-ils  trouvé, DEVINÉ que la rhubarbe soignait les aphtes, le saule les maux de tête, le fenouil et le millepertuis, la dépression, le tussillage, la toux, l'ortie le manque de vitalité etc ? Qu'il fallait éviter cette belle ombellifère lisse et haute ? (La ciguë.) Ce qu'on appelle instinct serait-ce l'expression du lien qui nous relie à la nature voire l'univers ? Hildegarde Von Bingen dite Sainte au 12 ième siècle, première naturopathe disait avoir reçu l'information directement de Jésus mais bon... En tout cas on se sert encore de ses prescriptions, à présent attestées, chimiquement, microscope aidant. Mais elle?  Elle ignorait les vitamines enzymes sels minéraux et la composition de la lymphe, du sang, l'influx nerveux...

----- Essais et erreurs au fil des millénaires. Ceux qui ont survécu ont noté la recette, ainsi que celles de ceux qui n'ont pas survécus, mais sont morts avec divers symptômes ?
----- Peut être Sylvie (ms j'opterais plutôt pour les essais sur des hommes -esclaves par exemple - ) ms cmt expliquer Von Bingen et ses visions ? Car Jésus avec elle était très précis,  ce n'était pas genre visions des bergers de Fatima ('priez et invoquez la vierge, repentez vous..' et autres fariboles mais 'faire en décoction 10 feuilles du haut cueillies le printemps, pendant 10 minutes ... et prendre 6 gouttes le matin à jeun et 3 l'après midi hors repas' etc ...
----- L'instinct, l'intuition,l'observation,  l'expérimentation, l'expérience et la tradition orale.. Des entités supérieures
----- Voilà ! (car l'instinct renvoie à la question, qu'est ce l'instinct ? ) ... comme si ns étions reliés à une totalité mais l'avions oublié, je crois qu'Einstein dit quelque chose comme ça et Platon idem.
----- Y a pas aussi un peu de JUNG???
----- Oui, les archétypes.  Une autre manière de le dire finalement. ..
----- ça m'épate aussi!

----- je pense comme doudou-colette à des essais/erreurs pour ll'ancienne "science" pragmatique et empirique (dont certaines remarques ou recettes ont été confirmées sur le tard, mais dont il persiste des 'croyances' peu à peu balayées par la science moderne, je pense par ex. aux ressemblances trompeuses entre certaines plantes, ou animaux, qui s'avèrent absolument distincts au point de vue ADN.; aux vertus fantaisistes ex. racine de mandragore...)
----- Luc Boltanski dans ''Prime éducation et morale de classe'' (un petit chef d'oeuvre) observe, en se fondant sur l'analyse des livres de puériculture, d'hygiène 'médicale' réservé aux mères... ou d'éducation 'morale' pour de jeunes enfants réservés aux instit des écoles primaires...  que les savoirs-faire dits péjorativement  empiriques ou de 'bonne femmes' (ou fame) méprisés par la 'science' et ses tenants hard (au moment de l'émergence du scientisme outrancier) sont en réalité des savoirs médicaux de la ou des générations précédentes enseignés comme tels à  l'époque par les mêmes techniciens du soin et de la médecine...  des savoirs parfois tout à fait valides, et même plus que les 'innovations' modernistes  (fruits de l'émergence naissante de la consommation du médicament trafiqué). Le peuple suit avec une génération de retard mais le principe n'est nullement celui avoué (soigner, protéger)... mais  seulement de soutenir, de s'encadrer dans un système d'exploitation des femmes et des femmes du peuple. Exemple, allaiter son enfant était considéré comme favorable par les femmes du peuple (qui du reste n'avaient pas le choix) à une époque où l'idéologie médicale prônait plutôt le biberon, plus 'moderne' (et qui libérait les femmes tout de suite) ... si bien que les bourgeoises éduquées en principe n'allaitaient pas (vulgaire, anti hygiénique) et laissaient ce soin à des nourrices, mais les f du peuple, si... tandis que, une génération après seulement, le vent avait tourné, les bourgeoises éduquées sachant le bénéfice de l'allaitement pour le bébé et la mère, s'étaient remises à allaiter... tandis que les f du peuple,  se croyant 'modernes' (mais avec une ou deux générations de retard) brieffées par l'idéologie, avaient adopté le biberon. Il n'était pas ici question d'obscurantisme, de lutte éternelle de la science contre l'ignorance bla bla ... comme l'idéologie dominante le laissait croire,  pour justifier ses diktats, mais de deux théories certes opposées mais toutes deux médicales, exposées et imposées de manière directive à deux groupes sociaux (et à des moments différents) pour le simple bienfait du capitalisme naissant. [Certains textes désopilants affirmaient qu'après l'accouchement la mère devait rester alitée un mois plein sans activité (ce qui est une grave erreur médicale)... mais que les ouvrières, elles, pouvaient retourner au travail quelques jours après car leur constitution était plus robuste que celle des délicates bourgeoises. ] Le ppe des textes de puériculture et d'éducation première des enfants et partant des mères et des enseignants était de dévaloriser les savoirs populaires (parfois après les avoir pillés) pour rendre le peuple docile en lui présentant une soi disant science toute puissante et sachante contre ses pauvres savoirs fautifs ou obsolètes, ridicules et dangereux réduits au rang de superstitions. Un livre phare qui m'a complètement tanquée et chamboulée tant j'y ai vu l'écho dans ma propre famille avec ma mère et ma grand mère  (à qui je donnais raison contre Lydie, ma mère ).
----- effectivement ! quand la politique vient de mêler du médical (ou prétendu tel) on ne parle plus réellement de santé... ;)
----- les chamanes,medicine men,les "sorcières" si injustement pourchassées;voir aussi la série de romans"le chaudron et...."
----- Le but selon Boltanski était de dévaloriser les femmes et le peuple en général, en prétendant s'opposer à ces 'sottises' (le savoir faire populaire) armés du bras de la science. Or ces 'sottises', parfois exactement issues d'eux mais une ou deux générations avant, parfois fonctionnaient fort bien. Le livre rapporte des traités MEDICAUX qui proposent du venin de chapeau, de la bouse de cache ... pour guérir des plaies .. ce qui sera plus tard passible de mort pour sorcellerie, ou plus tard seulement d'oprobre moqueur.

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