lundi 16 mars 2020

Defense ce Solveig Halouin (2) la notion de CONSENTEMENT

Contrairement à ce qu'on croit, SOLVEIG N'A PAS PERDU SON PROCÈS. Elle a eu un immenses mérite, celui de soulever un point assez peu relevé ni documenté, celui du CONSENTEMENT. Et ce n'est pas rien. Consentir, déjà, ça me gêne, (c'est tolérer, antonyme ici de DÉSIRER voir lien) mais en plus, à QUOI ? D'après ce que je comprends, son histoire avec G ressemble en mille fois pire à bcp d'autres et par ex à ce qui m'est arrivé avec mon premier mari. A l'époque parler de viol était d'autant plus impensable que la notion n'existait pas juridiquement et que ns étions mariés. Par contre, j'étais ds un sale état et cela ne pouvait être nié. Les flics, non, UN flic m'a dit alors : "qu'est-ce que vs avez fait pour que votre mari vs mette ds un état pareil ?'' (Note, j'étais enceinte). Se remettre ? Oui et non. 50 ans après, j'y pense encore parfois quand ça va mal*. Et j'ai parfaitement conscience (c'est aussi ce qui empêche de parler et motive ma défense de Solveig) que si je racontais ce que j'ai vécu, absolument tout à plat, et pourtant au fond c'est si simple, certaines, y compris des amies féministes impec, auraient du mal à me croire. Un gus lui aussi connu à l'époque, du moins ds un petit milieu, mais lui ds le genre ''héros'', disons un Che d'arrondissement, pseudo 'gourou' de quelques connards dont j'avais été qu'il exploitait à la corde, (il leur aurait fait croire que la terre tournait dans l'autre sens.) Qd j'ai enfin compris à 100%, difficile quand même de ne pas l'avoir totalement vu avant mais j'avais vingt ans, lui 26 et déjà un cursus d'adulte ambitieux âpre au fric, ô paradoxe ! **, ce fut le drame. Redoutait-il que je ne ''parle''? Je pouvais moi aussi avoir une petite audience et ternir la sienne. C'est là que l'affaire a éclaté. Au fond très brève. En vrac, viol, (massacre) tabassages avant après puis jetée sur un quai de gare à terre, j'ai glissé sur plusieurs mètres, arrêtée juste à temps (redite, enceinte).

* Un détail qd m : qd on parle d'oubli, de pardon et autres sottises : le corps, lui, n'oublie pas, il ne peut pas, les traces demeurent, qui parfois font encore souffrir (ce n'est pas mon cas ms ça aurait pu.)
** il m'avait suggéré de zoomer avec un très important qui louchait sur moi et à qui il devait bcp, protection, argent, peut être plus, je sais c'est inouï ms réel... et banal. J'ai refusé. Il s'est vaguement 'excusé' ensuite genre la jalousie est un truc de bourge fopaenfaireun flan tuvepaok etc ...  j'ai admis. A 20 ans qu'est ce qu'on est con parfois.

Je m'en suis tirée grâce à des amis (et des animaux) que je remercie ici. Lydie, Kiki, Ruben, mon éditrice du Seuil Monique Cahen, Marie Lou de la crèche, Frison Roche, Régis Debray et tant d'autres ...  par l'écriture et mon travail de prof de philo, au départ parmi les plus pauvres ... puis à l'opposé, le top niveau. On n'est pas un héros 24 h sur 24. Texte base  :

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